Movie review originally published on Facebook - YEAR 3 - COMPLETE LISTING
Critique cinéma d'abord publiée sur Facebook - 3ème ANNEE: - LISTE COMPLÈTE
2016 @ The Movies Take 25 "Son of Saul / Saul fia" Dramatizing the Holocaust is always an ethical nightmare. How to represent annihilation on such a scale without turning it into a form of exploitative spectacle? Some would say we should not even try to represent it in fiction it and stick to documentaries such as Alain Resnais's "Night and Fog (1955)" or Claude Lanzmann's "Shoah (1985)" With is first feature film, Hungarian director László Nemes takes on the impossible task adopting an approach far removed from spectacle. He confines the story to a square 4:3 format and films at eye-sight level as if perched on the shoulder of the protagonist, a Sonderkommando assigned to work in the Auschwitz gas chambers. With a constantly moving camera, he creates a claustrophobic chaos where the surrounding horror which dominates our peripheral vision is often off-focus. This constant blur of unfathomable horror both conveys the struggle of the protagonist, who needs to focus on "pieces" of tasks he must complete in order to survive, and circumvents the visual exploitation of the Final Solution. However, the oppressive soundtrack completes the picture in the audience's mind making Son of Saul a harrowing viewing experience, as it should. The story centers around a Sonderkommando trying to give a proper Jewish burial to the body of a young child that he believes to be his son. A seemingly absurd quest that, in fact, harkens back to the burial ritual as the earliest marker of humanity. This film is nothing short of brilliant on every level, but no viewer can come out of it unscathed. Experienced at Moxie Cinema on February 28 in theater 2 with Angel.
2016 se paie une toile 25ème prise "Le fils de Saul / Saul fia" (Sortie française le 4 Novembre 2015) La dramatisation de l'Holocaust est toujours un sujet épineux sur le plan éthique. Comment representer l'extermination à une telle échelle sans tomber dans une forme spectaculaire douteuse? Certains disent qu'on devrait pas essayer de le représenter dans le cinéma de fiction et se contenter de documentaires tels que Night and Fog (1955) d' Alain Resnais ou Shoah (1985) de Claude Lanzmann. Dans son premier long-métrage, le réalisateur hongrois László Nemes s'attaque à cette tâche impossible en adoptant une approche aux antipodes du spectacle. Il confine l'histoire dans un format carré 4:3 et filme au niveau des yeux comme perché sur l'épaule de son protagoniste, un Sonderkommando assigné au chambres à gaz d'Auschwitz. À l'aide d'une caméra constamment en mouvement, il crée un chaos claustrophobe où l'horreur qui domine notre champ de vision périphérique est souvent noyée de flou. Ce flou constant d'horreurs inconcevables renvoie d'un part à la situation du protagoniste forcé de se concentrer sur les 'morceaux" de tâches précises qu'il doit accomplir pour rester en vie, et d'autre part permet d'éviter une exploitation visuelle de la Solution Finale. Cependant, la bande son oppressive complète l'image floutée dans l'esprit du spectateur faisant du film une expérience déchirante et pénible, comme il se doit. L'histoire s'organise autour d' un Sonderkommando qui essaie de donner des funérailles juives au corps d'un enfant qu'il croit être son fils. Un quête en apparence absurde, qui renvoie en fait au rituel funéraire comme premier signe de l'existence de l'humanité. Ce film est absolument brilliant en tout point, mais aucun spectateur n'en sortira indemne. Vue au Moxie Cinema le 28 Février dans la salle 2 avec Angel.