Monday, May 30, 2016

2016 @ The Movies Take 65 The Embrace of the Serpent (El Abrazo de la Serpiente)

Movie review originally published on Facebook - YEAR 3 - COMPLETE LISTING
Critique cinéma d'abord publiée sur Facebook - 3ème ANNEE: - LISTE COMPLÈTE 


2016 @ The Movies Take 65 "Embrace of the Serpent" (El Abrazo de la Serpiente)This journey on the serpentine timeline of the Amazon river documents how western colonial expansion commodified the New World and its indigenous people. Some might say, what's new? For one, Colombian director Ciro Guerra adopts the perspective of a local shaman, Karamakate, at two different moments of his life - 30 some years apart. The beautiful tracking shots of the river banks reflected on the surface of the water create this uninterrupted link between 1909 and 1940. The two moments seem to exist simultaneously connected by the eternal flow of the great river. Furthermore, the gorgeous mostly black and white photography both reinforces the historical documentary aspect of the piece and its magical elements of visual poetry. Without ever being heavy handed or didactic, the film manages to show the devastating effects of the out-of-control harvesting of natural resources, the Catholic Church gone awry, and the enslavement of the native population. In a pivotal scene, Karamakate destroys a crop of a rare flower known for its psychotropic/magic virtues. To him, the act of cultivating the plant perverts the ritualistic journey that comes with its traditional consumption. This is truly the embryo of the "War on Drugs" where a world of instant gratification has become divorced from nature and obsessed with an artificial destination and not the journey of self-discovery. Rarely a political statement has been brought to the screen with such artistry. Colombia's first Oscar contender was well deserving of this honor. Experienced at Moxie Cinema in theater 2 on May 30 with Susie Koch-Grunberg, Kurtis Schultes & Tatiana Karamakate.


 


2016 se paie une toile 65ème prise "L'étreinte du serpent" (El Abrazo de la Serpiente - sortie française le 23 Décembre 2015) Ce voyage sur la sinueuse Amazone documente la commodification du Nouveau Monde et de ses autochtones par l'expansion coloniale occidentale. D'aucuns diront, quoi de neuf? D'une part, le réalisateur colombien Ciro Guerra adopte le point de vue d'un shaman local, Karamakate, à deux moments distincts de sa vie à une trentaine d'années d'écart. Les très beaux travellings des rives du fleuve se reflétants sur la surface de l'eau sont un trait d'union entre 1909 et 1940. Les deux moments semblent exister simultanément connectés par le flot éternel de la grande rivière. De plus la superbe image en noir et blanc renforce à la fois l'aspect documentaire et une ambiance magique et poétique. Sans jamais tomber dans le didactisme lourdingue, le film parvient à montrer le désastre causé par l'exploitation aveugle des richesses naturelles, les ravages de l'Église Catholique partie en vrille, et les populations indigènes réduites en esclavage. Dans une scène clé, Karamakate détruit une récolte de fleurs connues pour leurs vertus psychotropes/magiques. Pour lui, l'acte de cultiver une telle plante pervertit le voyage rituel qui accompagne sa consommation traditionnelle. Là se trouve l'embryon du traffic de narcotique moderne où un monde de défonce à la demande s'est coupé de la nature et s'est focalisé sur une destination artificielle ignorant la découverte de soi au gré de la quête. On a rarement vu une position politique portée à l'écran avec une telle élégance. Cette première nomination de la Colombie aux Oscars étaient amplement méritée. Vu Au Moxie Cinema dans la salle 2 le 30 Mai avec Susie Koch-Grunberg, Kurtis Schultes & Tatiana Karamakate.

Saturday, May 28, 2016

2016 @ The Movies Take 64 A Bigger Splash

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2016 @ The Movies Take 64 "A Bigger Splash" Luca Guadagnino is back with a Swinton-centric remake. His previous ode to Tilda, "Io sono l'amore" (I Am Love 2009) had the formal beauty of a his fellow countryman Paolo Sorrentino, but left me in a state of indecision somewhere between brilliance and grandiloquence. In spite of its all-star international cast (Tilda SwintonRalph FiennesDakota Johnson & Matthias Schoenaerts), A Bigger Splash chokes a bit on too much heavy-handed tropes: the lolitta complex, the voiceless pop star, the exuberant over-sexed egomaniac, the brooding jealous lover... not too mention the constant snake invasion that unsubtly underscores the "trouble in Paradise" syndrome. The backdrop of the migrant crisis that is hinted at interestingly enhances the futility of the psychological drama, but falls flat as we fail to really care for the lead characters. Stick with the original 1969 "La Piscine" (The Swimming Pool) with Alain Delon and Romy Schneider in their prime which is as dysfunctional but way sexier. Experienced at Moxie Cinema on May 28 in theater 2 with Susie Lamier et Kurtis De Smedt.




2016 se paie une toile 64ème "A Bigger Splash" Luca Guadagnino revient avec un remake encore centré sur Tilda Swinton. Sa précédente ode à Tilda, "Io sono l'amore" (I am Love 2009) avait la beauté formelle de son compatriote Paolo Sorrentino, mais m'avait laissé indécis quelque part entre brilliance et grandiloquence. Malgré sa distribution internationale de premier ordre (Tilda Swinton, Ralph Fiennes, Dakota Johnson & Matthias Schoenaerts), A Bigger Splash étouffe un peu sous un trop plein de figures imposées: la vrai-fausse lolitta, la pop star aphone, le mégalo sexuel exubérant, l'amant jaloux bougon... sans oublier l'invasion constante de serpents qui souligne de manière forcée le syndrome du Paradis en péril. La crise des migrants qui sert de toile de fond discrète met en relief la futilité du drame psychologique, mais tombe à plat vu qu'on a du mal à s'intéresser au sort des protagonistes. Tenez-en vous à la version originale de 1969 "La Piscine" de Jacques Deray qui est aussi torturé mais bien plus sexy. Vu au Moxie Cinema le 28 Mai dans la salle 2 avec Susie Lamier et Kurtis De Smedt.

Friday, May 27, 2016

2016 @ The Movies Take 63 Nice Guys

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2016 @ The Movies Take 63 "The Nice Guys" Hollywood market research has (sadly) found that the more plot or visual information is given away in a film trailer, the greater the potential for a box office success. Therefore, trailers are too often designed to exhaust the films they are supposed to promote by showing every single one-liner and jaw-dropping action sequence. The trailer for "The Nice Guys" just seemed to be following this trend leaving no stone unturned. But "you know who else was just following orders? Adolf Hitler." Indeed, this diverging buddy movie constantly plays with our expectations and packs a densely hilarious script that the trailer barely does justice to. The basic recipe of the genre is to pair up two opposite leads: the serious guy and the goofy dude. With his film, Shane Black, refuses to type-cast his duo and lets wit, humor and ridicule bounce from one to the other in an unpredictable manner. He actually, even rejects the notion of duo announced in the misleading title and drops a smart teenage girl in the mix "and stuff." Russel Crowe and Ryan Gosling excel at both scripted buffoonery and physical comedy turning this seventies Hollywood caper into a fun-noir romp. Experienced at Regal College Station Stadium 14 on May 27 in auditorium 6 with Susie March & Kurtis Healy. 



2016 se paie une toile 63ème prise "The Nice Guys" (Sortie française le 15 Mai 2016) La recherche marketing d'Hollywood a (tristement) conclu que plus on dévoile d'informations visuelles ou narratives dans une bande annonce, plus les chances d'un succès au box office sont assurées. De ce fait, les bandes annonces US sont construites de manière à épuiser les films qu'elles sont sensées promouvoir en compilant chaque réplique juteuse et autre scène d'action spectaculaire. La bande annonce de "The Nice Guys" semblait suivre ce modèle aveuglément ne laissant aucune surprise aux spectateurs potentiels. Mais "Vous savez qui d'autre suivait des ordres aveuglément? Adolf Hitler." En effet, ce "buddy movie" divergeant nous surprend à tout moment et révèle un scénario dense en hilarité que la bande annonce est loin d'entamer. La recette de base ce ce genre de film est de rassembler deux personnages opposés: le gars sérieux et le bouffon semeur de trouble. Shane Black refuse de se cantonner à ce modèle et laisse les mots d'esprit, l'humour et le ridicule passer d'un protagoniste à l'autre de manière imprévisible. Il éjecte même le principe du duo comique annoncé par le titre en lâchant une ado délurée entre nos deux compères. Russel Crowe et Ryan Gosling excellent aussi bien au comique de dialogue qu'à l'humour visuelle et font de cette intrigue hollywoodienne 70's, un film noir délirant et haut en couleurs. Vu au Regal College Station Stadium 14 dans la salle 6 avec Susie March & Kurtis Healy.

Wednesday, May 25, 2016

2016 @ The Movies Take 62 Elle

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2016 @ The Movies Take 62 "Elle" (US release date: November 11 2016) When the intelligentsia of French art cinéma meets Dutch ironic B-movie master Paul Verhoeven, subtle existential woes are pushed to the brink of dark humor thanks to an invigorating directorial energy. The strange cocktail holds its promise due to Isabelle Huppert's impeccable restrained edginess. She embraces the physical and psychological demands of Verhoeven's vision with a disturbing appetite that puts a new twist on the rape and revenge genre. For all its mastery, the film loses unfortunately a bit of steam in its last chapter and would have benefitted from slightly shorter cut. It is still worth seeing for its brilliant interpretation and mise en scène - not for the faint of heart, though. Experienced at Katorza - Nantes on May 25 in theater 2 with Marité & Roger Hamon. 


(See the French trailer below for the uncensored version)
2016 se paie une toile 62ème prise "Elle" (Sortie française le 25 Mai 2016) Quand le gratin du cinéma français auteurisant croise le chemin du maître hollandais du thriller ironique Paul Verhoeven, la crise existentielle est poussée aux limites de l'humour noire grâce à une énergie de mise en scène époustouflante. Cet étrange cocktail tient ses promesses en grande part dû à la performance d'Isabelle Huppert tout en retenue malsaine. Elle répond aux contraintes physiques et psychologiques de la vision de Verhoeven avec un appétit étonnant qui donne un nouveau souffle au genre "rape and revenge" (viole et vengeance). Malgré son indéniable maîtrise, le film perd malheureusement un peu de jus dans sa dernière partie et aurait bénéficié d'une version un peu moins longue. Ça reste à voir pour le tour force d'interprétation et de mise en scène - cœurs sensibles s'abstenir, tout de même. Vu au Kartorza Nantes le 25 Mai dans la salle 2 avec Marité & Roger Hamon.


Tuesday, May 24, 2016

2016 @ The Movies Take 61 Le Cœur Régulier

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2016 @ The Movies Take 61 "Kokoro" (Le Cœur régulier) (No US release date announced) When it comes to films sitting at the intersection of two cultures, two narrative models prevail: the "visitor" model in which an outsider's perspective is introduced in the audience's cultural context (See: "The Hedgehog") or the "intruder" model in which a representative of the audience's culture is inserted in another context (See: "Fear and Trembling"). "Kokoro" is a mild version of the intruder model. A French woman attempts to come to terms with the sudden death of her brother by visiting the last place he called home in Japan: a cliffy island where locals go to commit suicide. What could have been an interesting cross-cultural discussion on death and grief is plagued with heavy-handed melodramatic twists. They are all the more jarring that they undermine the great performances by the two lead actors Isabelle Carré and Jun Kunimura. Furthermore, writer director Vanja d'Alcantara turns part of the Japanese cast into a catalogue of cultural clichés with no depth: the recluse otaku, the stoic salaryman wife, the rebellious high school girl... The film's essential theme called for a stripped down plot, but unfortunately finds itself a bit overstuffed. Too bad, there is a great film somewhere in there. Experienced at Cinéma Le Concorde (Nantes) on May 24 in theater 2 with Anne Colombo & Roger Hamon. 



2016 se paie une toile 61ème prise "Le Cœur Régulier" (Sortie française le 30 Mars 2016) Les films qui confrontent deux perspectives culturelles tombent généralement en deux catégories: le mode "visiteur" dans lequel une perspective extérieure est introduite au sein du contexte culturel des spectateurs (Voir: "Le Hérisson") ou le mode "intrus" dans lequel un représentant de la culture des spectateurs est inséré dans un autre contexte (Voir: "Stupeur & Tremblement"). "Le Cœur Régulier" est une version soft du mode "intrus." Une femme française tente de faire le deuil de son frère disparu soudainement en visitant son dernier lieu de résidence: une île japonaise bordée de falaises abruptes où nombre de gens vont se suicider. Ce qui est aurait pu être une riche dialogue entre les deux cultures sur la mort et le deuil se perd un peu dans des ressorts mélos lourdingues. Ils sont d'autant plus regrettables, qu'ils gâchent l'interprétation remarquable des deux acteurs principaux: Isabelle Carré et Jun Kunimura. De plus la réalisatrice et scénariste Vanja d'Alcantara réduit une partie des personnages japonais à un catalogue de clichés culturels sans épaisseurs: l'otaku asocial, la femme de salaryman stoïque, la lycéenne rebelle... Le thème si essentiel du film demandait une intrigue minimaliste, mais celle-ci est malheureusement fort surchargée. Dommage, il y avait là un potentiel pour un excellent film. Vu au Cinéma Le Concorde (Nantes) le 24 Mai dans la salle 2 avec Anne Colombo & Roger Hamon.

Monday, May 23, 2016

2016 @ The Movies Take 60 X-Men Apocalypse (3D)

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2016 @ The Movies Take 60 "X-Men: Apocalypse" (3D) In an effort to anchor the film in the 80's, three of the X-Men are pictured walking out of showing of "Return of the Jedi." As they are debating the merits of the third chapter of the space saga, Jean Grey says: "Well, at least we can all agree the third one's always the worst." This meta-humor moment is a direct reference to the much hated (with reasons) third X-film "X-Men: The Last Stand" (2006). However, these words coming from Jean Grey, who is known for her psychic powers, also resonate as a portent for the current installment which is, after all, the THIRD outing of the prequel cast. Instead of exploring the 80's vibe in a fun new way, like "X-Men First Class" did successfully with the 60's, the focus is indeed more about rehashing expired X-tropes: Magneto bending the gate of a concentration camp as a child, Mystique turning into a hot blond to catch a thug off-guard, Cyclops needing a new optometrist, Prof. Xavier almost dying because of a Cerebro malfunction (with added baldness), Jean Grey feeling an Dark Phoenix psionic itch, and Wolverine in his quasi-mandatory cameo. The big villain is also of an uncanny* unoriginality: Oscar Isaac as a creepy demiurge? No need to dip him in blue latex on top of a golden pyramid, just have him grow a generous beard. However, that film was already done last year and it is called X-Machina, sorry... "Ex Machina". In conclusion, unless you have a fetish for old catalogs, stay away from X-Men: Recylocalypse. Experienced at Gaumont Nantes in theater 1 on May 23. 
* my attempt at meta-humor.


2016 se paie un toile 60ème "X-Men: Apocalypse" (3D) (Sortie française le 18 Mai 2016) Dans une volonté d'ancrer le film dans les années 80, trois membres des X-Men sont montrés à la sortie d'une projection du "Retour du Jedi." Alors qu'ils débattent les mérites du 3ème chapitre de la saga spatiale, Jean Grey dit: "Une chose est sûre, le mois bon c'est toujours le troisième volet." Ce moment d'humour auto-référentiel renvoie au fort décrié (à juste titre) 3ème film de la série X-Men: "X-Men: L'affrontement final" (2006). Cependant, faire prononcer ses mots par Jean Grey, connu pour ses pouvoirs psychiques, ressemble fort à un mauvais présage pour le dernier né de la série qui est aussi la TROISIEME préquelle depuis "X-Men: Le commencement" (2011). Au lieu d'explorer l'ambiance années 80 de manière originale comme il avait fait avec les sixties dans "Le commencent", le film se focalise trop, en effet, sur la réitération d'imagerie X: Le jeune Magneto tordant le portail d'un camp de concentration, Mystique se changeant en blonde canon pour déconcentrer un fort-à-bras, Cyclope ayant besoin d'un nouvel optométriste, Prof Xavier presque tué par un Cerebro mal réglé, Jean Grey avec une démangeaison au niveau du Phénix Noir, et Wolverine dans son apparition sans surprise. Le super villain fait aussi preuve d'un étrange manque d'originalité: Oscar Isaac jouant les démiurges vicieux? Pas besoin de le faire tremper dans du latex bleu au sommet d'une pyramide dorée, il suffit qu'il se laisse pousser une bonne barbe. Cependant, ce film est déjà sorti l'an dernier et s'appelle X-Machina, euh pardon... Ex Machina. En un mot, à part si vous avez un fétiche pour les catalogues miteux, évitez X-Men: Recyclocalyspe. Vu au Gaumont Nantes dans la salle 1 le 23 Mai. 

Thursday, May 19, 2016

2016 @ The Movies Take 59 Julieta

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2016 @ The Movies Take 59 "Julieta" (No US release date announced yet) Leading Spanish director Pedro Almodóvar returns with the portrait of a woman at two different moments in her life. While Almodóvar has been a long-time champion of complex female characters, having two leads: Emma Suárez and Adriana Ugarte playing the part in a non-linear plot makes this piece uniquely interesting. He manages to invoke a dialogue between the two Julietas across 20 some years of existence. The Almodóvar colorful style is also more controlled and elegant. He shows complete mastery of framing and pacing, and still finds creative ways to move from one timeline to the other. Experienced at the Katorza - Nantes in theater 2 on May 19 with Roger & Marité Hamon.



2016 se paie une toile 59ème prise "Julieta" (Sortie française le 18 Mai 2016) Almodóvar revient avec le portrait d'une même femme à deux moments de sa vie. Bien que le portrait de femme ne soit pas une nouveauté pour Almodóvar, l'idée d'employer deux actrices, Emma Suárez et Adriana Ugarte, pour jouer un seul rôle dans une intrigue non-linéaire donne au projet un côté inédit. Il parvient a créer une sorte de dialogue entre les deux Juiletas séparées par une vingtaine d'années d'existence. Le style haut en couleur d'Almodóvar est aussi plus discret et élégant. Il déploie aussi un très grand savoir faire de composition et de rythme, tout en explorant de nouvelles idées de mise en scène pour passer d'une époque à l'autre. Vu au Katorza le 19 Mai dans la salle 2 avec Roger & Marité Hamon.
la Bande annonce VOSTF:

Wednesday, May 18, 2016

2016 @ The Movies Take 58 Ma Loute

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2016 se paie une toile 58ème prise "Ma Loute" (sortie française le 13 mai 2016) Cette satire grotesque de Bruno Dumont est un mélange étonnant de Laurel & Hardy mâtiné du commentaire social transgressif de Massacre à la Tronçonneuse, le tout filmé avec une élégance proche des productions de Merchant Ivory. Ce cocktail bizarre donne lieu aux interprétations les plus outrancières que l'on ai vues de la part de la crème du cinéma hexagonal: Juliette Binoche, Fabrice Luchini & Valeria Bruni-Tedeschi qui donnent la réplique à une improbable galerie d'acteurs non-professionnels de la région chère à Dumont. Un mot sur les dialogues impossibles qui réduisent le dialecte du Nord en un potage phonétique qui illustre parfaitement l'incommunicabilité entre les classes sociales. Je subodore que la version sous-titrée sera plus facile à suivre que la version original "française." On ne peut que saluer le souffle de liberté qui anime l'entreprise. Cependant, son charme est tellement hermétique qu'elle perdra surement une parti de son public en chemin. Tout comme "Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l'existence" sorti l'an dernier, c'est un objet cinématique unique défiant toute classification et qui fera sûrement les beaux jours des projections tardives et autres festivals de films cultes. Vu au Katorza (Nantes) le 18 mai dans la salle 3 avec Marité & Roger Hamon.
Bande annonce de chez nous:



2016 @ The Movies Take 58 "Slack Bay" (Ma Loute) (No US release date announced yet) This grotesque satire from Bruno Dumont oddly combines the slap stick of Laurel and Hardy and the transgressive social commentary ofTexas Chainsaw Massacre all of it filmed with an elegance akin to Merchant Ivory Productions. The bizarre cocktail provides an outlet for some of the most outrageous performances by A-list French actors Juliette Binoche, Fabrice Luchini & Valeria Bruni Tedeschi pitted against an improbable gallery of local non-professional actors. Let's make a note of the impossible dialogues that spin local French northern dialects into a phonetic potage that perfectly illustrates the incommunicability between social groups. I have an inkling that the subtitled version will be easier to follow than the original "French" audio track. We can only salute the absolute boldness of the enterprise. However, its charm is so abstruse that it is sure to alienate part of its audience. Much like last year's A Pigeon Sat on a Branch Reflecting on Existence, it is a unique cinematic object that defies classification and will surely find a place of honor on programs of midnight screenings and cult movie series. Experienced atKatorza - Nantes in theater 3 on May 18 with Marité & Roger Hamon.
      



Monday, May 16, 2016

2016 @ The Movies Take 57 Café Society

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2016 @ The Movies Take 57 "Cafe Society" (US release: July 15 2016) After Trumbo and Hail, Caesar!, it's Woody Allen's turn to explore the golden age of Hollywood. This 46th outing for the New York director stands out thanks to a new trio: Jesse EisenbergSteve Carrell & Kr͏i͏s͏t͏e͏n ͏St͏e͏w͏a͏r͏t, the new comer to Allen's world. They form a unique love triangle that has fully mastered the rhythm of Woody Allen's trademark dialogue. The scene in which Jesse Eisenberg's character pays a prostitute for not sleeping with him is a classic example of this. From a formal stand point, the parts set in LA have a gorgeous golden hue reminiscent of "Barton Fink" - quite a departure from his usual fairly neutral palette. Of course, New York is never far away as characters go East to West and back. It is a solid entry in the filmography of the indefatigable writer/director. Experienced at Katorza - Nantes in theater 2 on May 16 with Marité & Roger Hamon.



2016 se paie une toile 56ème prise "Café Society" (Sortie française le 11 may 2016) Après Trumbo et Avé César!, c'est au tour de Woody Allen de s'attaquer à l'âge d'or de Hollywood. Ce 46ème film du réalisateur New Yorkais sort du lot grâce à un trio inédit: Jesse Eisenberg, Steve Carrell & Kristen Stewart, la nouvelle venue dans le monde de Woody Allen. Ils forment un triangle amoureux unique qui a une totale maîtrise du rythme si particulier des dialogues Allenien. La scène où Jesse Eisenberg insiste pour payer une prostituée afin qu'elle ne couche pas avec lui est un classique du genre. Sur le plan formel, les parties du film se déroulant à Los Angeles sont nimbées d'une lumière dorée à la "Barton Fink" très différente de sa palette habituellement plutôt neutre. Bien entendu, New York n'est jamais loin comme les personages passent d'une côte à l'autre au gré de l'histoire. Le tout donne une très honnête addition à la filmographie de l'infatigable metteur en scène. Vu au Katorza (Nantes) dans la salle 2 le 16 Mai avec Marité & Roger Hamon.
La Bande annonce VOSTF

Friday, May 13, 2016

2016 @ The Movies Take 56 Knight of Cups

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2016 @ The Movies Take 56 "Knight Of Cups" The film continues as a woman whispers in the back row. Camera pans to sun setting over Walnut street as a convertible is cruising by. A couple is heard arguing about the film they will choose not to see. Dissolves to movie ticket ripped in two by a young man in tears. Cut to Table Rock lake where the young woman from scene one swims naked. A cloud moves ever so slightly, a child laughs. The film ends, or does it? Cate Blanchett is still in the driveway. Some are oddly fascinated by moving images from Terrence Malick. Experienced at Moxie Cinema on May 13 in theater 2 with Susie & Kurtis of Cups.



2016 se paie une toile 56ème prise "Knight of Cups" (Sortie française le 25 November 2015) Le film continue alors qu'une femme chuchote dans le fond de la salle. La caméra révèle un soleil couchant sur Walnut Street au moment où une décapotable passe lentement. Un couple se dispute au sujet d'un film qu'ils choisiront de ne pas aller voir. Fondu enchaîné sur un ticket de cinéma déchiré en deux par un jeune homme en larmes. Changement de plan: dans lac du Missouri, la jeune femme de la première scène nage nue. Un nuage se déplace à peine, un enfant rit. Le film se termine, ou peut-être pas. Cate Blanchett est toujours dans l'allée menant au garage. Quelques uns sont étrangement fascinés par les images en mouvement de Terence Malick. Vu au Moxie Cinema le 13 May dans la salle 2 avec Susie & Kurtis des Coupes.
https://youtu.be/-CPdj_qiB0E

Wednesday, May 11, 2016

2016 @ The Movies Take 55 City of Gold

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2016 @ The Movies Take 55 "City of Gold" Warning: Do Not Watch on an empty stomach. This journey into the multicultural culinary mosaic of Los Angeles is a vibrant homage to Jonathan Gold, the atypical critic. His approach to food criticism explores uncharted territory and runs against the stereotypical arrogance that comes with the job. He truly cares about the food professionals he writes about even if they operate from a dodgy mini-mall or a street-corner food cart. The documentary, through Gold's vision, is also a touching love letter to Los Angeles - the place that we are often guilty of dismissing as an unending soulless highway interchange. "City of Gold" is a great incentive to cruise down Mulholland Drive dreaming about Korean Tacos served on a bed of Ethiopian curry in the shady cafeteria of a Thai nail salon. Experienced at Moxie Cinema on May 11 in theater 1 with Susie & KurtisGold.



2016 se paie une toile 55ème prise "City of Gold" (pas de sortie française annoncée) Avertissement: N'y aller pas sans avoir mangé. Ce voyage au cœur de la mosaïque multiculturelle culinaire de Los Angeles est un superbe hommage à Jonathan Gold, le critique atypique. Son approche est de s'éloigner des sentiers battus et de se détacher de l'arrogance habituelle qui va avec cette profession. Il a beaucoup de respect pour les cuisiniers sur lesquels il écrit même si ils opèrent dans un centre commercial de troisième zone ou d'un chariot bricolé au coin de la rue. Le documentaire, à travers les yeux de Gold, est aussi une touchante déclaration d;amour à la ville de Los Angeles - un endroit qu'on réduit trop souvent à un gigantesque échangeur d'autoroute sans âme. "City of Gold" est une occasion unique de se perdre sur Mulholland Drive en rêvant à des tacos coréens servis sur leur lit de curry éthiopien dans la cafète miteuse d'un salon de manucure thaïlandais. Vu au Moxie Cinema le 11 Mai dans la salle 1 avec Susie & Kurtis Gold. 
Désolé pas de bande annonce VOSTF.