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Critique cinéma d'abord publiée sur Facebook - 2ème ANNEE:
2015 @ The Movies Take 143 "Suffragette"Sarah Gavron takes on a topic that has been depicted in a variety of British productions over the years. In spite of a first-rate cast and a very high production value, the script may seem a bit of a by-the-book British drama. However, Gavron manages to inject a modern eye to the protest scenes that are more immersive thanks to a mobile camera at the heart of the crowd and dynamic editing. Overall, the film truly succeeds in conveying the everyday physical hardship facing the working class women of the time. A hardship that ultimately fuels their political action. Thanks to that, the movie avoids being a too much of a pamphlet and has a greater chance to connect with a modern audience. When I saw the film, as the light came back on, a young woman in the audience told her friend "OMG! I had no idea, all this for the vote." Let's hope the conversation continues beyond the lobby. Experienced at Moxie Cinema on November 29 in theater 1 with Anne Pankhurst & Josh Watts.
And now aux urnes!
2015 se paie un toile 143ème prise "Suffragette" (Sortie française le 18 Novembre 2015) Sarah Gavron s'attaque à un sujet qui a été maintes fois porté à l'écran dans les productions anglaises. Malgré une distribution de rêve et un niveau de production très élevé, le scénario a tout du drame britannique assez convenu. Cependant, Gavron réussi à injecter un oeil moderne dans les scènes de manifestations grâce à une caméra mobile et immersive au coeur de la foule et un montage très dynamique. De manière générale, le film retranscrit très bien la souffrance physique quotidienne ce ses femmes des classes ouvrières. Cette même souffrance qui va nourrir leur engagement politique. Grâce à cela, on évite le côté pamphlétaire et offre une plus grande chance de rentrer en dialogue avec le spectateur de 2015. À la fin de la séance , quand la lumière s'est rallumée, un jeune femme dans la salle s'est exclamée "Putain! J'avait pas idée, et tout ça pour le vote!" Espérons que la conversation s'est poursuit au delà des portes du cinéma. Vu au Moxie Cinema le 29 Novembre dans la salle 1 avec Anne Pankhurst et Josh Watts. La bande annonce VOSTF:
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2015 @ The Movies Take 142 "Fat City"(1972) John Huston's boxing film was recently digitally restored and re-released in 4K. The new copy is not only stunning, but it makes Rocky (1976) look like a walk in the park. Huston offers a brutally honest look at the lives of low-tier working-class boxers. Let's hope it will "Help Me Make It Through the Night" - to quote the opening credit song by Kris Kristofferson - as the dreams of youth collide with the social reality that knocks the wind out of any form of hope. While the journey of aging alcoholic boxer Tully, portrayed by a great Stacy Keach, is depressing and sometimes pathetic, the film concludes with a surprising epiphany that may usher a path towards self-acceptance. However, this film was made at a time when Hollywood had a much greater tolerance for ambiguous endings, so it is up to the viewer to ponder about it. It is always special to catch such a classic on the big screen, but, as a last resort, the HD restored version is also for rent on Amazon and iTunes. Experienced at the Film Forum on November 25 in theater 3.
Also check the restored clip in HD below the French review:
And now la grosse ville:
2015 @ se fait une toile 142ème "La Dernière Chance (Fat City)" (Sortie française le 11 Janvier 1973) Le film de boxe de John Huston a subi une restauration digitale et ressort en 4K. Non seulement la nouvelle copie est somptueuse, mais le film fait passer Rocky (1976) pour une promenade dominicale. Huston dresse là un portrait brut et sans compromis d'ouvriers boxers de deuxième division. En espérant que cela m'aidera à tenir jusqu'à la fin de la nuit ("Help Me Make It Through the Night") - pour reprendre le titre de la chanson de Kris Kristofferson qui ouvre le film - quand des rêves de jeunesse s'entrechoquent avec une réalité sociale qui écrase d'un coup de poing toute forme d'espoir. Quand la trajectoire de Tully, un boxer vieillissant et alcoolique, joué par un excellent Stacy Keach, est déprimante et pathétique, le film se termine sur une épiphanie surprenante qui ouvre peut-être un chemin vers un nouvelle conscience de soi. Cependant, ce film date d'une époque où Hollywood avait une plus grande tolérance des fins ambigües, donc c'est au spectateur d'y réfléchir. C'est toujours une expérience unique de voir un tel classique sur grand écran, mais, à défaut de mieux, cette nouvelle version en HD est aussi disponible à la location sur iTunes et Amazon. Vu au Film Forum (NYC) le 25 Novembre dans la salle 3.
Un extrait de la version restaurée VOSTF:
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2015 @ The Movies Take 141 "Carol"Todd Haynes delivers a beautifully shot love story that is only matched by the superb level of craft of its lead actresses, Cate Blanchett & Rooney Mara. The emotional transformation of both characters always rings true and prevents the film from becoming a flat social commentary about its period. Without betraying the specificity of its context, it deftly explores universal and timely themes of self-acceptance, and personal freedom. One directorial choice that stood out to me is how the two female lovers are often shot through foggy or rainy windows. It gives them this out-of-focus status as if they do not have their place in the world they must live in. A technique reversed at the moment of their initial encounter then the rest of the world falls off-focus. A must-see that definitely deserves some Oscar nod. Experienced at the Angelika Film Center (NYC) on November 24 in theater 1.
And now Carole:
2015 se paie un toile 141ème prise "Carol" (Sortie française le 13 Janvier 2016) Todd Haynes nous livre là une histoire d'amour magnifiquement mise en scène et parfaitement à la hauteur du superbe jeu de ses deux actrices principales, Cate Blanchett & Rooney mara. La transformation émotionnelle des deux personnages ne sonne jamais faux et empêche le film de tomber dans le commentaire sociologique ronflant sur la période. Sans pour autant renier la spécificité de son contexte, le film explore les thèmes universels et courants de la liberté individuelle et la conscience de soi. Un choix de mise en scène qui m'a marqué est la manière dont les deux amantes sont souvent filmées au travers de fenêtres embuées ou ruisselantes. Ça les nimbe de flou comme si elles n'étaient pas à leur place dans le monde où elles doivent exister. Cette technique est inversée au moment de leur rencontre, à ce moment là c'est le reste du monde qui devient flou. Un film à voir qui mérite considération pour les Oscars. Vu au Angelika Film Center (NYC) le 24 Novembre dans la salle 1.
La Bande Annonce VOSFT:
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2015 @ The Movies Take 140 "Love (3D)"With this latest effort, Gaspar Noéattempts to depict romantic love making explicitly in a mainstream film. The actors engage in sexual activities (mostly not simulated) that are usually only shown in phonographic movies. The difference being they are framed in a narrative with a greater purpose than just titillate. In an effort to enhance the experience, and add a layer of provocation, the film is shot in 3D and clocks at 2h15min. While the challenge and initial boldness can be laudable, the execution fails to impress. After 2 hours 15 minutes, we become well-acquainted with wide array of genitalia; however, the characters attached to them are flat, and boring. Their passion is tepid and the resulting debauchery mechanical and tedious. The 3D element is almost not exploited except for the predictable finale of a hand-propelled activity. Stay home and re-watch "Blue Is the Warmest Colour" or "In the Realm of the Senses" for true passion on the explicit screen. Experienced at the Angelika Film Center (NYC) on November 24 in theater 2.
And now l'amour en trois D
2015 se paie un toile 140ème prise "Love (3D)" (Sortie Française le 15 Juillet 2015) Avec son dernier long-métrage, Gaspar Noé essaye de porter l'amour physique à l'écran de la manière la plus explicite possible. Les acteurs jouent des scènes de sexe (la plupart non simulées) qui sont habituellement réservées aux films pornographiques. À la différence que leurs ébats font partis d'une histoire dont le but n'est pas seulement d'émoustiller. Pour ajouter du piment à l'expérience, et une bonne couche de provocation, le film est en 3D et dure 2h15min. Quand on peut saluer la témérité de l'entreprise, l'execution est loin d'être convaincante. Après 2 heures et 15 minutes, on devient intime d'une belle collection d'organes génitaux; cependant, les personnages qui les relient sont creux et ennuyeux. Leur passion est tiédasse et la débauche résultante mécanique et pénible. Le côté 3D est quasi-inexploité si ce n'est pour le bouquet final très téléphoné d'une activité manuelle répétitive. Rester à la maison et repasser vous "La vie d'Adèle" ou "L'Empire des Sens" pour de la vraie passion sur écran sans vergogne. Vu au Angelika Film Center (NYC) le 24 Novembre dans la salle 2.
la Bande annonce de chez nous:
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2015 @ The Movies Take 139 "Mustang" While it is not the first film to to portray women subjugated by a traditional patriarchal culture, Turkish-French director Deniz Gamze Ergüven's Mustang avoids pure victimization. Instead, she films her young female cast with an exuberant energy and striking physicality. It makes their rebellion against a system of arranged marriages where young women are bartered like commodity all the more powerful. The film does not hold back its message, but makes very effective use of off-screen suggestion to convey the physical and emotional abuse the young women are facing. Finally, the male-dominated culture of rural Turkey is portrayed as a complex system of power. For instance, the pivotal role of elder women in the perpetuation of the matchmaking system is clearly shown, and not all of the young sisters have no say in their destiny. A very powerful and timely first film that would have deserved a wider release. Experienced at the IFC Center (NYC) on November 23 in theater 3.
And now on part au galop
2015 se paie une toile 139ème prise "Mustang" (Sortie française le 17 Juin 2015) Quand il ne s'agit pas là du premier film sur des femmes en proie au patriarcat, la réalisatrice franco-turque Deniz Gamze Ergüven évite la simple victimisation. Elle filme son groupe de jeunes soeurs avec une exubérante énergie et une grande place donnée au corps. Cela décuple l'impact de leur rebellion contre le système de mariages arrangés où les jeunes femmes sont échangés comme de vulgaires objets. Le film ne s'éloigne jamais de son message, mais il utilise avec succès le hors-champ pour traduire les abus physiques et émotionnelles imposés aux jeunes femmes. De plus, la culture phallocrate de la Turquie rurale est présentée comme un système complexe. Par exemple, le rôle crucial des mères et grand-mères qui perpétuent le système des marriages forcés est clairement montré, et toutes les jeunes soeurs ne sont pas démunies face à leur destin. Un très fort premier film - en plus d'actualité - qui aurait mérité un plus large distribution aux USA. Vu au IFC Center (NYC) le 23 Novembre dans la salle 3.
La bande annonce VOSTF:
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2015 @ The Movies Take 138 "The Assassin" (刺客聶隱娘 - Nie Yin Niang) From Taiwanese director Hou Hsiao-Hsien, "The Assassin" seems to fit within the codes of the Wuxia genre: ancient China, gravity-defying martial arts, inscrutable political intrigues and a dash of supernatural. However, don't expect the grandiose drama of "Crouching tiger, Hidden Dragon" or "Hero." Hou Hsiao-Hsien's approach is closer to visual poetry where action and plot give way to meditation and contemplation. Composition, color, sound and movement often carry more meaning than the sparse dialogue. The director seems to question our ability to even understand the dynamics of a culture and language lost to history. Through a rich formal tapestry, he invites us instead to connect with people from another time through a more sensorial pathway. Experienced at the Film Society of Lincoln Center (NYC) on November 22 in the Walter Reade theater.
Note that the letter-boxed format in the trailer is not a mistake. The film uses 2 different aspect ratios according to the type of scene as part of its formal game. Also check out the wordless teaser below which captures the atmosphere of the film better.
And now on contemple l'assassine:
2015 se fait un toile 138ème prise "The Assassin" (刺客聶隱娘 - Nie Yin Niang) (Sortie française le 16 Mars 2016) "The Assassin", du réalisateur taïwanais Hou Hsiao-Hsien, semble adhérer aux codes du genre Wuxia: Chine ancienne, art martiaux virevoltants, des intrigues politiques insondables, et une touche de surnaturel. Cependant, ne vous attendez pas un grand spectacle à la "Tigre et Dragon" ou "Héros." L'approche de Hou Hsiao-Hsien tient plus du poème visuel où la méditation et la contemplation prennent le pas sur l'action et la trame narrative. La composition, les couleurs, les sons et mouvements sont souvent plus chargés de sens que les rares dialogues. Le metteur en scène semble remettre en question notre habilité à comprendre la dynamique d'une culture et d'une langue d'un passé lointain. Au travers d'un riche jeu formel, il nous invite plutôt à appréhender ses gens d'un autre temps grâce à un chemin plus sensoriel. Vu au Film Society of Lincoln Center (NYC) le 22 Novembre dans la salle Walter Reade.
Pas de bande annonce VOSTF, mais ce teaser taïwanais sans parole qui se rapproche plus de l'esprit du film:
Notez que le format carré à bandes horizontales du teaser n'est pas une erreur. Le film utilise deux formats d'images selon les scènes - un élément de son jeu sur la forme.
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2015 @ The Movies Take 137 "Spotlight" Writer-Director Thomas McCarthy (entertainer) finds the right balance between a character-driven piece and the thrills of investigative journalism. McCarthy is also no stranger to the dramatized newsroom: he portrayed crooked journo Scott Templeton in the last season of The Wire. Chances are that it informed his depiction of the Boston Globe investigative team. The human element both on the side of the journalists and the victims is always compelling but never exploitive. Even though the sex abuse scandal rippled through the Catholic Church worldwide, one of the strengths of the piece is also its very strong sense of place. The film deftly shows how a team of Boston journalists shakes the foundation of their own community. It is also important to show real journalists at work in this era when anyone with a Twitter account may think they can report the news. The cast delivers great performances, but the pacing and editing hold everything together. This is what makes "Spotlight" successful where "Truth", in spite solid acting, did not hit the mark. Experienced at Moxie Cinema on November 20 in theater 2 with TerryRobinson, Susie Pfeiffer & Kurtis Rezendes.
And now faisons la lumière sur:
2015 se fait un toile 137ème prise "Spotlight" (Sortie français le 16 Janvier 2016) Le réalisateur et scénariste, Thomas McCarthy, trouve ici le parfait équilibre entre le drame humain et le journalisme d'investigation. McCarthy a une certaine expérience de la salle de rédaction à l'écran: il tenait le rôle du journaleux corrompu Scott Templeton dans la dernière saison de "The Wire." Il y a fortes chances que cela ait influencé sa vision de l'équipe du Boston Globe. Qu'ils soient journalistes ou victimes, les personnages sont complexes et intéressants et jamais exploités de manière racoleuse. Bien que ce scandale d'abus sexuels ait secoué l'Eglise Catholique à travers le monde, une des forces du film est d'être très ancré dans un lieu. Il montre précisément comment une équipe de journalistes de Boston s'attaque aux fondements de leur propre communauté. Il est aussi important de montrer de vrais journalistes au travail à l'heure où n'importe qui avec un compte Twitter peut se fantasmer grand reporter. La distribution est hors pair, mais le rythme et les choix de montage donnent force à l'ensemble. C'est ce qui fait de "Spotlight" un succès là où "Truth", malgré de bonnes prestations, n'avait pas convaincu. Vu au Moxie Cinema le 20 Novembre dans la salle 2 with Terry Robinson, Susie Pfeiffer & Kurtis Rezendes. La bande annonce en VOSTF:
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2015 @ The Movies Take 136 Steve Jobs (2nd Viewing) Still holds up as one of the strongest scripts of the year even without the element of surprise. Check out my initial review if you more convincing: 2015 @ The Movies Take 130 Re-experienced at Moxie Cinema on November 15 with Terry Scully. 2015 se paie une toile 136ème prise Steve Jobs (2ème couche) Ça tient toujours la route avec un des meilleurs scénario et dialogues de l'année même sans l'effet de surprise. Voyez ma critique initiale si vous hésitez toujours: 2015 se fait un toile 130ème prise Vu au Moxie Cinema le 15 novembre dans la salle 2 avec Terry Scully.
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2015 @ The Movie take 135 "SPECTRE" Since the democratization of CGI in most action blockbusters, each new Bond film has been championing practical stunts sans green screen. This installment sticks to the same code with twirling copters and mad car chases. However, the script does not have much more to offer than a tired bridge to the next action sequence. Good old James brooding on a sofa over the name of his secretive foe (hint: it is the title!) while French Bond girl Léa Seydoux is sleep talking in a satin negligé on the bed nearby is a relatively underwhelming way to be on her Majesty's Secret Service. Even the climactic confrontation with *Spoiler* Blofeld is chockfull of empty theatrics and culminates in a pointless laser dentist chair torture sequence that seems solely designed to show off Q's latest explosive time piece. Aston Martin aficionados will certainly rejoice, but bike riders should just rewatch Casino Royale . Experienced atSpringfield 11 in IMAX on November 13 with Susie Moneypenny & Qurtis (Kurtis).
And now mon nom est Bond, James Bond.
2015 se paie une toile 135ème prise "007 Spectre" (Sortie française la 11 Novembre 2015) Depuis que les effets digitaux sont devenus la nouvelle norme des films d'action à gros budget, chaque nouveau James Bond est une occasion de remettre en avant les cascades à l'ancienne sans écrans verts. Ce chapitre ne déroge pas à la règle avec ses hélicoptères qui partent en vrille et autres poursuites de bagnoles démentes. Cependant, le scénario n'a pas mieux à offrir que des transitions usées entre chaque scène d'action. Ce bon vieux James le cul sur un sofa à pondérer l'identité de son ennemi (indice: c'est le titre!) alors que Léa Seydoux (une Bond girl bien de chez nous) parle dans son sommeil en dessous chic sur le lit à côté est une façon bien ennuyeuse d'être au Service Secret de Sa Majesté. Même la confrontation avec *Spoiler* Blofeld foisonne d'effets pompeux et se termine sur une scène de torture au laser sur un fauteuil de dentiste dont le seul but semble de mettre en jeu la breloque explosive de Q. Les amateurs d'Aston Martin seront servis, mais les cyclistes feraient mieux de revoir Casino Royale. Vu au Springfield 11 en IMAX avec Susie Moneypenny & Qurtis. La bande annonce en VF:
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2015 @ The Movie take 134 "Goodnight Mommy" (Ich seh, ich seh) This Austrian chiller does not rely on the classic trope of the genre where the audience is vicariously tied to an innocent victim. Here the threat is constantly shifting sometimes embodied by the twins and other times by their bandaged mother. They are two sides of a same evil force that traps the viewer in an uncertain reality. The co-directors constantly place the camera behind the actors always maintaining the audience two steps behind the truth. In its best scenes, it achieves a quasi-David Lynchian ambiguity. Unfortunately, a need to reveal part of the mystery behind this family feud adds a far less ambitiousM. Night Shyamalan-esque twist to the ending. However, an easy-to-miss detail in the top left of the screen during a final sequence involving walking and fire may restore a dose of mystery - possibly an echo to the original title that translates as "I see, I see." Experienced at Moxie Cinema on November 6 in theater 1.
And now Bonne nuit Maman...
2015 se paie une toile 134ème prise "Goodnight Mommy" (Ich seh, ich seh) (Sortie française le 13 mai 2015) Ce frisson venu d'Autriche ne repose pas sur la recette du genre où le spectateur est pris dans le tourment d'un innocente victime en proie aux forces du mal. Dans ce cas, la menace se déplace constamment des deux jumeaux à leur mère au visage bandé. Ils sont les deux côtés d'une même force destructrice qui piège le spectateur dans une réalité incertaine. Les deux metteurs en scène placent constamment la caméra derrière la nuque des personnages comme pour toujours nous maintenir deux pas derrière la vérité de la scène. Dans ses meilleurs passages, le film atteint une ambiguïté quasi-lynchienne. Malheureusement, un besoin au final de révéler une partie du mystère qui motive se duel familiale ajoute une effet pochette surprise à la M. Night Shyamalan beaucoup moins ambitieux. Cependant, un petit détail presque trop discret en haut à gauche de l'écran lors de la scène finale d'incendie restore peut-être une dose de mystère - un écho possible au titre original qui se traduit "Je vois, je vois." Vu au Moxie Cinema le 6 Novembre dans la salle 1. La bande annonce en VOSTF:
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2015 @ The Movies Take 133 "Burnt" Any passionate pursuit can plague social interactions and exacerbate self-destructive behaviors. However, it also implies that the passion itself invades every corner of the subject psyche. In "Burnt", Adam Jones (Bradley Cooper) is a chef whose obsession of a three Michelin star rating is ruining his life. The narcissistic, temperamental and abusive attitude around sharp objects in the kitchen is front and center throughout the film. Unfortunately, what should drive the passion itself: culinary excellence is oddly absent. Adam Jones is said to be a genius cook, but he seems to show little interest for food, ingredients, flavors, scents, textures or colors. Besides scarfing cheap meals at the back of food trucks, the creative side of his craft is never portrayed. The void is filled with a quasi-epileptic editing and a collection of off-topic sub-plots: drug addiction, unrequited gay love, petty rivalry with other chefs, problems with the French mob, British psychotherapy and trying not to sleep with the sous-chef. Cherry on top: each subplot is punctuated with incongruous cameos: Emma Thompson, Matthew Rhys, Uma Thurman, Alicia Vikander to name a few. It is a true waste of great ingredients that end up sticking to the pan and turning into an indigestible potage. Experienced at Regal College Station Stadium 14 on November 3 withSusie & Bob.
And now on brûle tout:
2015 @ The Movies Take 133 "À Vif" (Sortie française le 4 Novembre 2015) Toute poursuite effrénée d'une passion peut mettre à mal les rapports sociaux et exacerber des comportements auto-destructeurs. Cependant, la passion doit être au coeur de la psyché du sujet. Dans "À Vif", Adam Jones (Bradley Cooper) est un chef consumé par l'obsession d'avoir 3 étoiles au Michelin. Le côté narcissique, colérique et abusif entouré d'ustensiles de cuisine bien aiguisés domine d'un bout à l'autre du film. Malheureusement, ce qui devrait être le moteur de cette passion: l'excellence culinaire est bizarrement absente. Adam Jones est, nous dit-on, un cuisinier de génie, mais il semble pas s'intéresser beaucoup à la nourriture, aux ingrédients, aux saveurs, aux parfums, textures et couleurs. Hormis s'empiffrer des casse-dalles pas chers au kébab du coin, le côté créatif de son art n'est pas exploité. Le vide est comblé par un montage au bord de l'épilepsie et une collection de sous intrigues hors-sujets: un problème de drogue, un amour homosexuel pas réciproque, une rivalité minable avec d'autres chefs, des problèmes avec la pègre française, une psychothérapie british, et une envie refoulée de se taper la sous-chef. La cerise sur le gâteau: chaque historiette parallèle est ponctuée d'une apparition incongrue: Emma Thompson, Matthew Rhys, Uma Thurman, et Alicia Vikander pour ne nommer qu'eux. Un gâchis de très bons ingrédients qui finissent par attacher au fond de la casserole et tourner au potage indigeste. Vu au Regal College Station Stadium 14 le 3 Novembre avec Susie & Bob. La Bande annonce en VF!
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2015 @ The Movies take 132 "The Look of Silence" Watching a film, like any piece of art, should be about exploring new perspective and territories, not longing for the safety of familiarity. Joshua Oppenheimer's groundbreaking documentary does exactly that by introducing its audience to an impossibility: a discussion between the victims of a genocide and its perpetrators. The Act of Killing (2013) brought the 1965 Indonesian genocide back to life through theatrical reenactments. This companion piece moves from the visual representation to the realm of discourse. The voice of victims rises and contradicts and questions the voice of authority responsible for the massacre. However, it is never about resentment or revenge, just an acknowledgement of the truth of the events that destroyed innocent lives. It is strangely fitting that the main interviewer, who lost a brother to the massacre, is also an optometrist. At first, the scenes with the interviewer's father descent into senility seemed off-topic, but they also work as a metaphor for the confusion of an entire country who cannot come to terms with its history. As much as this documentary is uniquely powerful, it will also take you very far away from any kind of comfort zone. No-one should emerge from it unscathed. We were lucky to see a post-screening interview with the director that help transition back to "normalcy" - if there is such a thing. Experienced at Moxie Cinema as part of the True/False @ the Moxie Series on November 2 in theater 2.
And now le regard silencieux:
2015 se paie une toile 132ème prise "The Look of Silence" (Sortie française le 30 Septembre 2015) Regarder un film, comme toute oeuvre d'art, devrait nous permettre d'explorer de nouvelles perspectives et de nouveaux territoires, pas de nous réfugier dans le familier. Le documentaire exceptionnel de Joshua Oppenheimer permet exactement cette exploration en nous présentant une impossibilité: une discussion entre les victimes d'un génocide et ceux qu'ils ont perpétré. "The Act of Killing" (2013) réactivait la mémoire du génocide indonésiens de 1965 au travers de recréations théâtrales. Ce deuxième volet déplace le sujet du mode visuel vers le monde du language. La voix des victimes se lève et contredit le discours officiel détenu par les bourreaux. Cependant, cette voix n'est ni vengeresse ni même emprunte de dédain, elle cherche juste une reconnaissance de la vérité des faits qui ont coûté la vie à tant d'innocents. Troublante coïncidence que l'intervieweur, qui a perdu un frère dans le massacre, soit optométriste. Au premier abord, les scènes montrant la père de l'intervieweur sombrant dans la sénilité semblaient hors-sujets. Mais elle fonctionnent aussi comme une métaphore de la confusion d'une nation qui n'intègre pas la réalité de son histoire. Ce documentaire propose un expérience de cinéma unique qui est aussi fort dérangeante. Personne ne devrait en sortir indemne. Notre projection était suivie d'une interview avec le réalisateur ce qui a permis un retour plus serein à la normale - si tant est qu'il y ait un telle chose. Vu au Moxie Cinema dans la salle 2 le 2 Novembre. Pas de bande annonce VOSTF désolé.
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2015 @ The Movies take 131 "Truth" The film documents the 2004 investigative journalism debacle about George W. Bush's military records that cost Dan Rather his position at the helm of "60 minutes." The strength of the piece resides mostly in its perfect cast that carries an otherwise paint-by-the-numbers political thriller. First-time director James Vanderbilt may just not have the know-how to pull the next "All The President's Men". The filmmaking is too timid and fails to capture the insidious power play that quashed journalists for asking legitimate questions. When we empathize with Cate Blanchett's character journey on a human level, it does not translate in the higher order outrage her case represents for the free press. We should leave the theater with a certain anger and bitterness, but the film just politely fades away. Experienced at Moxie Cinema in theater 1 on November 1.
And now la vérité:
2015 se fait une toile 131ème prise "Truth" (Sortie française le 10 Février 2016) Le film documente le fiasco autour de l'enquête journalistique sur le dossier militaire de George W. Bush qui coûté sa carrière à Dan Rather en 2004. L'atout principal du film est dans sa distribution remarquable qui porte l'histoire d'un thriller politique par ailleurs très conventionnel. Le réalisateur James Vanderbilt, dont c'est le premier film, n'a simplement pas la carrure pour sortir le nouveau "Les Hommes du Présidents." La mise en scène est trop timide et ne parvient pas à rendre le côté insidieux du pouvoir politique qui détruit des journalistes pour avoir simplement posés des questions légitimes. Bien qu'on ressente une empathie pour le personnage de Cate Blanchett sur le plan humain, cela ne se traduit par en scandale de plus grand envergure pour les métiers du journalisme mises à mal. On devrait sortir de la salle en colère avec une certaine amertume, alors que le film prend poliment congé de notre esprit. Vu au Moxie Cinema le 1er Novembre dans la salle 1. Pas de bande Annonce VOSTF pour le moment.