Friday, June 10, 2016

2016 @ The Movies Take 68 Love & Friendship

Movie review originally published on Facebook - YEAR 3 - COMPLETE LISTING
Critique cinéma d'abord publiée sur Facebook - 3ème ANNEE: - LISTE COMPLÈTE 


2016 @ The Movies Take 68 "Love & Friendship"
Dear Friends & Lovers,
I am bewildered in my endeavours to form some rational conjecture of what Mr. Whit Stillman can have put forth on the silver screen to occasion so extraordinary a change in my sentiments. I was by no means prepared for such an event, nor can I now fathom the prowess of its unbridled jocularity. It is true that the Moxie appeared so exactly the place for it in every respect, as well from the elegant and impeccable style of its curating, as from my particular attachment to theater One, I was, nevertheless, very far from expecting so rollicking a spectacle. I have not detected the smallest impropriety in this filmic rendition –nothing of vanity, of pretension, of levity; and it is altogether so attractive that I should not wonder at you being delighted with it.
The Moxie Cinema, June 10 2016 at precisely half past five in the afternoon in the presence of Lady Susie. And once more June 18 of the same year, but at 7 o'clock in the evening in the presence of Doña Tatiana.
Yours truly,
Pascal
PS: Forgive me for this shameful missive partially pillaged from letters 3, 8 & 35 of Jane Austen's epistolary novella "Lady Susan" written in 1794 and adapted for the screen in 2016 by Whit Stillman.


2016 se paie une toile 68ème prise "Love & Friendship" 
Chères Amies & Amantes,
Je perds pieds dans mes efforts à esquisser la moindre hypothèse rationnelle quant à la nature de ce que M. Whit Stillman à porter à l'écran qui a occasionné un si extraordinaire changement de mon sentiment profond. Je n'étais en rien préparé pour un tel événement, et ni ne peut maintenant expliquer la prouesse de son incontrôlable drôlerie. Il est vrai que le Moxie semblait en tout point parfait un endroit pour telle projection, aussi bien du fait du style élégant et impeccable de sa sélection que de mon attachement singulier à sa salle Une, J'étais, néanmoins, à des lieues de m'attendre à pareil spectacle d'hilarité. Je n'ai pas perçu une once d'indélicatesse dans cette version cinématographique - aucune vanité, prétention ou désinvolture; et elle est d'une beauté si entière que loin de moi toute hésitation quant à la joie qu'elle vous procurera.
Au Moxie Cinéma, le 10 Juin 2016 à exactement cinq heures et demi de l'après-midi en la présence de Lady Susie et de nouveau le 18 Juin de la même année, mais à sept heures du soir, en la présence de Doña Tatiana.
Sincèrement vôtre,
Pascal
PS: Pardonnez-moi pour cette piètre traduction issue d'un pillage partiel des lettres 3, 8 & 35 du roman épistolaire "Lady Susan" écrit par Jane Austen en 1794 et porté à l'écran par Whit Stillman en 2016.

Monday, June 6, 2016

2016 @ The Movies Take 67 Cemetery of Splendor (Rak ti Khon Kaen)

Movie review originally published on Facebook - YEAR 3 - COMPLETE LISTING
Critique cinéma d'abord publiée sur Facebook - 3ème ANNEE: - LISTE COMPLÈTE 


2016 @ The Movies Take 67 "Cemetery of Splendour" (Rak ti Khon Kaen) Ever since Thai director Apichatpong Weerasethakul received accolades at the Cannes Film Festival, his name is constantly dropped by every arrogant pompous French film critics (Like, there is any other kind). I have to confess that what they have to say about Apichatpong Weerasethakul's cinema sparked my curiosity almost as much as the fun spectacle of French snob cinephiles correcting each other's pronunciation of "Apichatpong Weerasethakul." At some point, the mere ability to perfectly enunciate the otherworldly patronymic "Apichatpong Weerasethakul" became imbued with near magical properties guaranteeing a review worthy of attention and praise. Consequently, I eagerly seized the first opportunity I encountered to experience a film by Apichatpong Weerasethakul. It is now with great keenness that I embark on a discussion of Apichatpong Weerasethakul's ninth feature before the said review ends up sounding like a Monty Python skit. "Cemetery of Splendour" is structured in a succession of long takes with a single still camera. Each take shows very mundane scenes where very little happens: power shovel digging a hole, young man relieving himself in a bush (#2), kids playing in the dirt, hospital patients sleeping. However, the few scenes of dialogues that briefly interrupt the contemplation introduce layers of meaning that slowly bring the viewer to reconsider the apparent mundanity to each long take. Although every scene seems anchored in tangible reality, Apichatpong Weerasethakul manages to imply a sense of magical realism where ancient beliefs, memories and fantasy become intertwined. The film takes place in a single location - a make-shift hospital in an old school building - where memories exist in simultaneous layers. The camera is perfectly still throughout the two-hour feature with the exception of two slow tracking shots. These shots function as doors to other layers of reality and memory: the abandoned school and the imagined ancient palace that used to stand on the same spot. The film will challenge viewers expectation in terms rhythm and narrative, but is like a hidden treasure of meaning and beauty. "You simply have to open your eyes." Experienced at Moxie Cinema on June 6 in theater 1 with Tatiana Weerasethakulita.



2016 se paie un toile 67ème prise "Cemetery of Splendour" (Rak ti Khon Kaen - sortie française le 2 Septembre 2015) Depuis que le réalisateur thailandais Apichatpong Weerasethakul a été primé à Cannes, son nom est LA référence pour tous critiques cinémas arrogants et pompeux de France et de Navarre (Comme si, il y en avait d'autre sorte). Je dois avouer que ce qu'ils disent du cinéma d'Apichatpong Weerasethakul avait attisé ma curiosité presque autant que le spectacle amusant dun parterre de cinéphiles snobinards corrigeant leur prononciation de "Apichatpong Weerasethakul." À un moment donné, la simple habilité de parfaitement énoncer ce patronyme venu d'un autre monde "Apichatpong Weerasethakul" fit preuve de propriété quasi-magiques garantissant une critique commandant respect et attention. Par conséquent, je ne pouvais resister à l'opportunité de me confronter à une œuvre de Apichatpong Weerasethakul. C'est donc avec grande anticipation que je me lance dans une discussion du neuvième long-métrage de Apichatpong Weerasethakul avant que cette critique commence à ressembler à un sketch des Monty Pythons. "Cemetery of Splendour" est structuré en une succession de longues prises en caméra fixe. Chaque prise dépeint une scène des plus banale: pelleteuse creusant un trou, jeune homme déféquant derrière un buisson, enfants jouant sur une butte de terre, patients endormis sur leur lit d'hôpital. Cependant, les quelques scènes de dialogues qui viennent interrompre la contemplation introduisent des niveaux de lecture qui nous amène à réévaluer l'apparente banalité des longues prises. Bien que chaque séquence semble ancrée dans une réalité tangible, Apichatpong Weerasethakul parvient à suggérer un réalisme magique où croyances ancestrales, souvenirs et inventions s'entremêlent. Le film a une quasi unité de lieu - un hôpital de fortune dans le bâtiment d'une école - où les souvenirs existent simultanément en couches superposées. La caméra est totalement fixe tout au long des deux heures du film à l'exception de deux plans en traveling lents. Ces plans fonctionnent come des portes sur d'autres niveaux de réalité mémorielle: l'école abandonnée et l'ancien palais imaginaire qui se trouvait au même endroit. Le film est un défi lancé au spectateur de par son rythme et sa narration déroutantes, mais c'est comme un trésor caché fort de sens et beauté. "Il te suffit d'ouvrir les yeux." Vu au Moxie Cinema le 16 Juin dans la salle 1 avec Tatiana Weerasethakulita. 

Saturday, June 4, 2016

2016 @ The Movies Take 66 The Lobster

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Critique cinéma d'abord publiée sur Facebook - 3ème ANNEE: - LISTE COMPLÈTE 


2016 @ The Movies Take 66 "The Lobster" The outlandish premise of this Italian production posits the couple as the cornerstone of human achievement. Failure to find a partner results in a demotion to an animal species (freely selected). Ironically, whether they manage to form a couple or decide to join the illegal single people underground, all human characters seem doomed for a miserable existence of hollow role play. The only beings that have a relatively authentic life are the animals roaming around. The film works best in its first half when we are confined to the rehab facility for single people and its mirror image in the woods. By keeping the rest of society it feeds off-screen, the audience can liken it to our own. However, showing it in the last part of the film, weakens the initial bite of dark satirical humor. The film remains a unique experience not be dismissed. Experienced at Moxie Cinema on June 4 in theater 1 with Susie Nosebleed & KurtisLisping.





2016 se paie une toile 66ème prise "The Lobster" (Sortie française le 28 October 2015) L'idée de départ déjantée de cette production italienne place le couple comme pierre d'angle de l'existence humaine. Ne pas parvenir à trouver un partenaire conduit à être transformé en un animal (de son choix). L'ironie veut que se mettre en couple ou rejoindre le réseau illégal de célibataires amène invariablement à une existence misérable de jeux de rôle insensés. Les seuls êtres qui ont une vie authentique semble être les animaux courants les bois. Le film fonctionne mieux sur sa première moitié quand il s'en tient au centre de réhabilitation pour célibataire et son image inversée dans les sous-bois. En gardant le reste de la société hors-champ, on n'est à même d'imaginer un rapprochement avec la notre. Cependant, la mettre en scène dans la dernière partie du film, affaiblit la satire et l'humour noir du début. Le film reste une expérience unique qui demande que l'on s'y arrête. Vu au Moxie Cinema le 4 Juin dans la salle 1 avec Susie Nosebleed & Kurtis Lisping.

Monday, May 30, 2016

2016 @ The Movies Take 65 The Embrace of the Serpent (El Abrazo de la Serpiente)

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Critique cinéma d'abord publiée sur Facebook - 3ème ANNEE: - LISTE COMPLÈTE 


2016 @ The Movies Take 65 "Embrace of the Serpent" (El Abrazo de la Serpiente)This journey on the serpentine timeline of the Amazon river documents how western colonial expansion commodified the New World and its indigenous people. Some might say, what's new? For one, Colombian director Ciro Guerra adopts the perspective of a local shaman, Karamakate, at two different moments of his life - 30 some years apart. The beautiful tracking shots of the river banks reflected on the surface of the water create this uninterrupted link between 1909 and 1940. The two moments seem to exist simultaneously connected by the eternal flow of the great river. Furthermore, the gorgeous mostly black and white photography both reinforces the historical documentary aspect of the piece and its magical elements of visual poetry. Without ever being heavy handed or didactic, the film manages to show the devastating effects of the out-of-control harvesting of natural resources, the Catholic Church gone awry, and the enslavement of the native population. In a pivotal scene, Karamakate destroys a crop of a rare flower known for its psychotropic/magic virtues. To him, the act of cultivating the plant perverts the ritualistic journey that comes with its traditional consumption. This is truly the embryo of the "War on Drugs" where a world of instant gratification has become divorced from nature and obsessed with an artificial destination and not the journey of self-discovery. Rarely a political statement has been brought to the screen with such artistry. Colombia's first Oscar contender was well deserving of this honor. Experienced at Moxie Cinema in theater 2 on May 30 with Susie Koch-Grunberg, Kurtis Schultes & Tatiana Karamakate.


 


2016 se paie une toile 65ème prise "L'étreinte du serpent" (El Abrazo de la Serpiente - sortie française le 23 Décembre 2015) Ce voyage sur la sinueuse Amazone documente la commodification du Nouveau Monde et de ses autochtones par l'expansion coloniale occidentale. D'aucuns diront, quoi de neuf? D'une part, le réalisateur colombien Ciro Guerra adopte le point de vue d'un shaman local, Karamakate, à deux moments distincts de sa vie à une trentaine d'années d'écart. Les très beaux travellings des rives du fleuve se reflétants sur la surface de l'eau sont un trait d'union entre 1909 et 1940. Les deux moments semblent exister simultanément connectés par le flot éternel de la grande rivière. De plus la superbe image en noir et blanc renforce à la fois l'aspect documentaire et une ambiance magique et poétique. Sans jamais tomber dans le didactisme lourdingue, le film parvient à montrer le désastre causé par l'exploitation aveugle des richesses naturelles, les ravages de l'Église Catholique partie en vrille, et les populations indigènes réduites en esclavage. Dans une scène clé, Karamakate détruit une récolte de fleurs connues pour leurs vertus psychotropes/magiques. Pour lui, l'acte de cultiver une telle plante pervertit le voyage rituel qui accompagne sa consommation traditionnelle. Là se trouve l'embryon du traffic de narcotique moderne où un monde de défonce à la demande s'est coupé de la nature et s'est focalisé sur une destination artificielle ignorant la découverte de soi au gré de la quête. On a rarement vu une position politique portée à l'écran avec une telle élégance. Cette première nomination de la Colombie aux Oscars étaient amplement méritée. Vu Au Moxie Cinema dans la salle 2 le 30 Mai avec Susie Koch-Grunberg, Kurtis Schultes & Tatiana Karamakate.

Saturday, May 28, 2016

2016 @ The Movies Take 64 A Bigger Splash

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2016 @ The Movies Take 64 "A Bigger Splash" Luca Guadagnino is back with a Swinton-centric remake. His previous ode to Tilda, "Io sono l'amore" (I Am Love 2009) had the formal beauty of a his fellow countryman Paolo Sorrentino, but left me in a state of indecision somewhere between brilliance and grandiloquence. In spite of its all-star international cast (Tilda SwintonRalph FiennesDakota Johnson & Matthias Schoenaerts), A Bigger Splash chokes a bit on too much heavy-handed tropes: the lolitta complex, the voiceless pop star, the exuberant over-sexed egomaniac, the brooding jealous lover... not too mention the constant snake invasion that unsubtly underscores the "trouble in Paradise" syndrome. The backdrop of the migrant crisis that is hinted at interestingly enhances the futility of the psychological drama, but falls flat as we fail to really care for the lead characters. Stick with the original 1969 "La Piscine" (The Swimming Pool) with Alain Delon and Romy Schneider in their prime which is as dysfunctional but way sexier. Experienced at Moxie Cinema on May 28 in theater 2 with Susie Lamier et Kurtis De Smedt.




2016 se paie une toile 64ème "A Bigger Splash" Luca Guadagnino revient avec un remake encore centré sur Tilda Swinton. Sa précédente ode à Tilda, "Io sono l'amore" (I am Love 2009) avait la beauté formelle de son compatriote Paolo Sorrentino, mais m'avait laissé indécis quelque part entre brilliance et grandiloquence. Malgré sa distribution internationale de premier ordre (Tilda Swinton, Ralph Fiennes, Dakota Johnson & Matthias Schoenaerts), A Bigger Splash étouffe un peu sous un trop plein de figures imposées: la vrai-fausse lolitta, la pop star aphone, le mégalo sexuel exubérant, l'amant jaloux bougon... sans oublier l'invasion constante de serpents qui souligne de manière forcée le syndrome du Paradis en péril. La crise des migrants qui sert de toile de fond discrète met en relief la futilité du drame psychologique, mais tombe à plat vu qu'on a du mal à s'intéresser au sort des protagonistes. Tenez-en vous à la version originale de 1969 "La Piscine" de Jacques Deray qui est aussi torturé mais bien plus sexy. Vu au Moxie Cinema le 28 Mai dans la salle 2 avec Susie Lamier et Kurtis De Smedt.

Friday, May 27, 2016

2016 @ The Movies Take 63 Nice Guys

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2016 @ The Movies Take 63 "The Nice Guys" Hollywood market research has (sadly) found that the more plot or visual information is given away in a film trailer, the greater the potential for a box office success. Therefore, trailers are too often designed to exhaust the films they are supposed to promote by showing every single one-liner and jaw-dropping action sequence. The trailer for "The Nice Guys" just seemed to be following this trend leaving no stone unturned. But "you know who else was just following orders? Adolf Hitler." Indeed, this diverging buddy movie constantly plays with our expectations and packs a densely hilarious script that the trailer barely does justice to. The basic recipe of the genre is to pair up two opposite leads: the serious guy and the goofy dude. With his film, Shane Black, refuses to type-cast his duo and lets wit, humor and ridicule bounce from one to the other in an unpredictable manner. He actually, even rejects the notion of duo announced in the misleading title and drops a smart teenage girl in the mix "and stuff." Russel Crowe and Ryan Gosling excel at both scripted buffoonery and physical comedy turning this seventies Hollywood caper into a fun-noir romp. Experienced at Regal College Station Stadium 14 on May 27 in auditorium 6 with Susie March & Kurtis Healy. 



2016 se paie une toile 63ème prise "The Nice Guys" (Sortie française le 15 Mai 2016) La recherche marketing d'Hollywood a (tristement) conclu que plus on dévoile d'informations visuelles ou narratives dans une bande annonce, plus les chances d'un succès au box office sont assurées. De ce fait, les bandes annonces US sont construites de manière à épuiser les films qu'elles sont sensées promouvoir en compilant chaque réplique juteuse et autre scène d'action spectaculaire. La bande annonce de "The Nice Guys" semblait suivre ce modèle aveuglément ne laissant aucune surprise aux spectateurs potentiels. Mais "Vous savez qui d'autre suivait des ordres aveuglément? Adolf Hitler." En effet, ce "buddy movie" divergeant nous surprend à tout moment et révèle un scénario dense en hilarité que la bande annonce est loin d'entamer. La recette de base ce ce genre de film est de rassembler deux personnages opposés: le gars sérieux et le bouffon semeur de trouble. Shane Black refuse de se cantonner à ce modèle et laisse les mots d'esprit, l'humour et le ridicule passer d'un protagoniste à l'autre de manière imprévisible. Il éjecte même le principe du duo comique annoncé par le titre en lâchant une ado délurée entre nos deux compères. Russel Crowe et Ryan Gosling excellent aussi bien au comique de dialogue qu'à l'humour visuelle et font de cette intrigue hollywoodienne 70's, un film noir délirant et haut en couleurs. Vu au Regal College Station Stadium 14 dans la salle 6 avec Susie March & Kurtis Healy.

Wednesday, May 25, 2016

2016 @ The Movies Take 62 Elle

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2016 @ The Movies Take 62 "Elle" (US release date: November 11 2016) When the intelligentsia of French art cinéma meets Dutch ironic B-movie master Paul Verhoeven, subtle existential woes are pushed to the brink of dark humor thanks to an invigorating directorial energy. The strange cocktail holds its promise due to Isabelle Huppert's impeccable restrained edginess. She embraces the physical and psychological demands of Verhoeven's vision with a disturbing appetite that puts a new twist on the rape and revenge genre. For all its mastery, the film loses unfortunately a bit of steam in its last chapter and would have benefitted from slightly shorter cut. It is still worth seeing for its brilliant interpretation and mise en scène - not for the faint of heart, though. Experienced at Katorza - Nantes on May 25 in theater 2 with Marité & Roger Hamon. 


(See the French trailer below for the uncensored version)
2016 se paie une toile 62ème prise "Elle" (Sortie française le 25 Mai 2016) Quand le gratin du cinéma français auteurisant croise le chemin du maître hollandais du thriller ironique Paul Verhoeven, la crise existentielle est poussée aux limites de l'humour noire grâce à une énergie de mise en scène époustouflante. Cet étrange cocktail tient ses promesses en grande part dû à la performance d'Isabelle Huppert tout en retenue malsaine. Elle répond aux contraintes physiques et psychologiques de la vision de Verhoeven avec un appétit étonnant qui donne un nouveau souffle au genre "rape and revenge" (viole et vengeance). Malgré son indéniable maîtrise, le film perd malheureusement un peu de jus dans sa dernière partie et aurait bénéficié d'une version un peu moins longue. Ça reste à voir pour le tour force d'interprétation et de mise en scène - cœurs sensibles s'abstenir, tout de même. Vu au Kartorza Nantes le 25 Mai dans la salle 2 avec Marité & Roger Hamon.


Tuesday, May 24, 2016

2016 @ The Movies Take 61 Le Cœur Régulier

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2016 @ The Movies Take 61 "Kokoro" (Le Cœur régulier) (No US release date announced) When it comes to films sitting at the intersection of two cultures, two narrative models prevail: the "visitor" model in which an outsider's perspective is introduced in the audience's cultural context (See: "The Hedgehog") or the "intruder" model in which a representative of the audience's culture is inserted in another context (See: "Fear and Trembling"). "Kokoro" is a mild version of the intruder model. A French woman attempts to come to terms with the sudden death of her brother by visiting the last place he called home in Japan: a cliffy island where locals go to commit suicide. What could have been an interesting cross-cultural discussion on death and grief is plagued with heavy-handed melodramatic twists. They are all the more jarring that they undermine the great performances by the two lead actors Isabelle Carré and Jun Kunimura. Furthermore, writer director Vanja d'Alcantara turns part of the Japanese cast into a catalogue of cultural clichés with no depth: the recluse otaku, the stoic salaryman wife, the rebellious high school girl... The film's essential theme called for a stripped down plot, but unfortunately finds itself a bit overstuffed. Too bad, there is a great film somewhere in there. Experienced at Cinéma Le Concorde (Nantes) on May 24 in theater 2 with Anne Colombo & Roger Hamon. 



2016 se paie une toile 61ème prise "Le Cœur Régulier" (Sortie française le 30 Mars 2016) Les films qui confrontent deux perspectives culturelles tombent généralement en deux catégories: le mode "visiteur" dans lequel une perspective extérieure est introduite au sein du contexte culturel des spectateurs (Voir: "Le Hérisson") ou le mode "intrus" dans lequel un représentant de la culture des spectateurs est inséré dans un autre contexte (Voir: "Stupeur & Tremblement"). "Le Cœur Régulier" est une version soft du mode "intrus." Une femme française tente de faire le deuil de son frère disparu soudainement en visitant son dernier lieu de résidence: une île japonaise bordée de falaises abruptes où nombre de gens vont se suicider. Ce qui est aurait pu être une riche dialogue entre les deux cultures sur la mort et le deuil se perd un peu dans des ressorts mélos lourdingues. Ils sont d'autant plus regrettables, qu'ils gâchent l'interprétation remarquable des deux acteurs principaux: Isabelle Carré et Jun Kunimura. De plus la réalisatrice et scénariste Vanja d'Alcantara réduit une partie des personnages japonais à un catalogue de clichés culturels sans épaisseurs: l'otaku asocial, la femme de salaryman stoïque, la lycéenne rebelle... Le thème si essentiel du film demandait une intrigue minimaliste, mais celle-ci est malheureusement fort surchargée. Dommage, il y avait là un potentiel pour un excellent film. Vu au Cinéma Le Concorde (Nantes) le 24 Mai dans la salle 2 avec Anne Colombo & Roger Hamon.

Monday, May 23, 2016

2016 @ The Movies Take 60 X-Men Apocalypse (3D)

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2016 @ The Movies Take 60 "X-Men: Apocalypse" (3D) In an effort to anchor the film in the 80's, three of the X-Men are pictured walking out of showing of "Return of the Jedi." As they are debating the merits of the third chapter of the space saga, Jean Grey says: "Well, at least we can all agree the third one's always the worst." This meta-humor moment is a direct reference to the much hated (with reasons) third X-film "X-Men: The Last Stand" (2006). However, these words coming from Jean Grey, who is known for her psychic powers, also resonate as a portent for the current installment which is, after all, the THIRD outing of the prequel cast. Instead of exploring the 80's vibe in a fun new way, like "X-Men First Class" did successfully with the 60's, the focus is indeed more about rehashing expired X-tropes: Magneto bending the gate of a concentration camp as a child, Mystique turning into a hot blond to catch a thug off-guard, Cyclops needing a new optometrist, Prof. Xavier almost dying because of a Cerebro malfunction (with added baldness), Jean Grey feeling an Dark Phoenix psionic itch, and Wolverine in his quasi-mandatory cameo. The big villain is also of an uncanny* unoriginality: Oscar Isaac as a creepy demiurge? No need to dip him in blue latex on top of a golden pyramid, just have him grow a generous beard. However, that film was already done last year and it is called X-Machina, sorry... "Ex Machina". In conclusion, unless you have a fetish for old catalogs, stay away from X-Men: Recylocalypse. Experienced at Gaumont Nantes in theater 1 on May 23. 
* my attempt at meta-humor.


2016 se paie un toile 60ème "X-Men: Apocalypse" (3D) (Sortie française le 18 Mai 2016) Dans une volonté d'ancrer le film dans les années 80, trois membres des X-Men sont montrés à la sortie d'une projection du "Retour du Jedi." Alors qu'ils débattent les mérites du 3ème chapitre de la saga spatiale, Jean Grey dit: "Une chose est sûre, le mois bon c'est toujours le troisième volet." Ce moment d'humour auto-référentiel renvoie au fort décrié (à juste titre) 3ème film de la série X-Men: "X-Men: L'affrontement final" (2006). Cependant, faire prononcer ses mots par Jean Grey, connu pour ses pouvoirs psychiques, ressemble fort à un mauvais présage pour le dernier né de la série qui est aussi la TROISIEME préquelle depuis "X-Men: Le commencement" (2011). Au lieu d'explorer l'ambiance années 80 de manière originale comme il avait fait avec les sixties dans "Le commencent", le film se focalise trop, en effet, sur la réitération d'imagerie X: Le jeune Magneto tordant le portail d'un camp de concentration, Mystique se changeant en blonde canon pour déconcentrer un fort-à-bras, Cyclope ayant besoin d'un nouvel optométriste, Prof Xavier presque tué par un Cerebro mal réglé, Jean Grey avec une démangeaison au niveau du Phénix Noir, et Wolverine dans son apparition sans surprise. Le super villain fait aussi preuve d'un étrange manque d'originalité: Oscar Isaac jouant les démiurges vicieux? Pas besoin de le faire tremper dans du latex bleu au sommet d'une pyramide dorée, il suffit qu'il se laisse pousser une bonne barbe. Cependant, ce film est déjà sorti l'an dernier et s'appelle X-Machina, euh pardon... Ex Machina. En un mot, à part si vous avez un fétiche pour les catalogues miteux, évitez X-Men: Recyclocalyspe. Vu au Gaumont Nantes dans la salle 1 le 23 Mai. 

Thursday, May 19, 2016

2016 @ The Movies Take 59 Julieta

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2016 @ The Movies Take 59 "Julieta" (No US release date announced yet) Leading Spanish director Pedro Almodóvar returns with the portrait of a woman at two different moments in her life. While Almodóvar has been a long-time champion of complex female characters, having two leads: Emma Suárez and Adriana Ugarte playing the part in a non-linear plot makes this piece uniquely interesting. He manages to invoke a dialogue between the two Julietas across 20 some years of existence. The Almodóvar colorful style is also more controlled and elegant. He shows complete mastery of framing and pacing, and still finds creative ways to move from one timeline to the other. Experienced at the Katorza - Nantes in theater 2 on May 19 with Roger & Marité Hamon.



2016 se paie une toile 59ème prise "Julieta" (Sortie française le 18 Mai 2016) Almodóvar revient avec le portrait d'une même femme à deux moments de sa vie. Bien que le portrait de femme ne soit pas une nouveauté pour Almodóvar, l'idée d'employer deux actrices, Emma Suárez et Adriana Ugarte, pour jouer un seul rôle dans une intrigue non-linéaire donne au projet un côté inédit. Il parvient a créer une sorte de dialogue entre les deux Juiletas séparées par une vingtaine d'années d'existence. Le style haut en couleur d'Almodóvar est aussi plus discret et élégant. Il déploie aussi un très grand savoir faire de composition et de rythme, tout en explorant de nouvelles idées de mise en scène pour passer d'une époque à l'autre. Vu au Katorza le 19 Mai dans la salle 2 avec Roger & Marité Hamon.
la Bande annonce VOSTF:

Wednesday, May 18, 2016

2016 @ The Movies Take 58 Ma Loute

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2016 se paie une toile 58ème prise "Ma Loute" (sortie française le 13 mai 2016) Cette satire grotesque de Bruno Dumont est un mélange étonnant de Laurel & Hardy mâtiné du commentaire social transgressif de Massacre à la Tronçonneuse, le tout filmé avec une élégance proche des productions de Merchant Ivory. Ce cocktail bizarre donne lieu aux interprétations les plus outrancières que l'on ai vues de la part de la crème du cinéma hexagonal: Juliette Binoche, Fabrice Luchini & Valeria Bruni-Tedeschi qui donnent la réplique à une improbable galerie d'acteurs non-professionnels de la région chère à Dumont. Un mot sur les dialogues impossibles qui réduisent le dialecte du Nord en un potage phonétique qui illustre parfaitement l'incommunicabilité entre les classes sociales. Je subodore que la version sous-titrée sera plus facile à suivre que la version original "française." On ne peut que saluer le souffle de liberté qui anime l'entreprise. Cependant, son charme est tellement hermétique qu'elle perdra surement une parti de son public en chemin. Tout comme "Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l'existence" sorti l'an dernier, c'est un objet cinématique unique défiant toute classification et qui fera sûrement les beaux jours des projections tardives et autres festivals de films cultes. Vu au Katorza (Nantes) le 18 mai dans la salle 3 avec Marité & Roger Hamon.
Bande annonce de chez nous:



2016 @ The Movies Take 58 "Slack Bay" (Ma Loute) (No US release date announced yet) This grotesque satire from Bruno Dumont oddly combines the slap stick of Laurel and Hardy and the transgressive social commentary ofTexas Chainsaw Massacre all of it filmed with an elegance akin to Merchant Ivory Productions. The bizarre cocktail provides an outlet for some of the most outrageous performances by A-list French actors Juliette Binoche, Fabrice Luchini & Valeria Bruni Tedeschi pitted against an improbable gallery of local non-professional actors. Let's make a note of the impossible dialogues that spin local French northern dialects into a phonetic potage that perfectly illustrates the incommunicability between social groups. I have an inkling that the subtitled version will be easier to follow than the original "French" audio track. We can only salute the absolute boldness of the enterprise. However, its charm is so abstruse that it is sure to alienate part of its audience. Much like last year's A Pigeon Sat on a Branch Reflecting on Existence, it is a unique cinematic object that defies classification and will surely find a place of honor on programs of midnight screenings and cult movie series. Experienced atKatorza - Nantes in theater 3 on May 18 with Marité & Roger Hamon.