Friday, June 10, 2016

2016 @ The Movies Take 68 Love & Friendship

Movie review originally published on Facebook - YEAR 3 - COMPLETE LISTING
Critique cinéma d'abord publiée sur Facebook - 3ème ANNEE: - LISTE COMPLÈTE 


2016 @ The Movies Take 68 "Love & Friendship"
Dear Friends & Lovers,
I am bewildered in my endeavours to form some rational conjecture of what Mr. Whit Stillman can have put forth on the silver screen to occasion so extraordinary a change in my sentiments. I was by no means prepared for such an event, nor can I now fathom the prowess of its unbridled jocularity. It is true that the Moxie appeared so exactly the place for it in every respect, as well from the elegant and impeccable style of its curating, as from my particular attachment to theater One, I was, nevertheless, very far from expecting so rollicking a spectacle. I have not detected the smallest impropriety in this filmic rendition –nothing of vanity, of pretension, of levity; and it is altogether so attractive that I should not wonder at you being delighted with it.
The Moxie Cinema, June 10 2016 at precisely half past five in the afternoon in the presence of Lady Susie. And once more June 18 of the same year, but at 7 o'clock in the evening in the presence of Doña Tatiana.
Yours truly,
Pascal
PS: Forgive me for this shameful missive partially pillaged from letters 3, 8 & 35 of Jane Austen's epistolary novella "Lady Susan" written in 1794 and adapted for the screen in 2016 by Whit Stillman.


2016 se paie une toile 68ème prise "Love & Friendship" 
Chères Amies & Amantes,
Je perds pieds dans mes efforts à esquisser la moindre hypothèse rationnelle quant à la nature de ce que M. Whit Stillman à porter à l'écran qui a occasionné un si extraordinaire changement de mon sentiment profond. Je n'étais en rien préparé pour un tel événement, et ni ne peut maintenant expliquer la prouesse de son incontrôlable drôlerie. Il est vrai que le Moxie semblait en tout point parfait un endroit pour telle projection, aussi bien du fait du style élégant et impeccable de sa sélection que de mon attachement singulier à sa salle Une, J'étais, néanmoins, à des lieues de m'attendre à pareil spectacle d'hilarité. Je n'ai pas perçu une once d'indélicatesse dans cette version cinématographique - aucune vanité, prétention ou désinvolture; et elle est d'une beauté si entière que loin de moi toute hésitation quant à la joie qu'elle vous procurera.
Au Moxie Cinéma, le 10 Juin 2016 à exactement cinq heures et demi de l'après-midi en la présence de Lady Susie et de nouveau le 18 Juin de la même année, mais à sept heures du soir, en la présence de Doña Tatiana.
Sincèrement vôtre,
Pascal
PS: Pardonnez-moi pour cette piètre traduction issue d'un pillage partiel des lettres 3, 8 & 35 du roman épistolaire "Lady Susan" écrit par Jane Austen en 1794 et porté à l'écran par Whit Stillman en 2016.

Monday, June 6, 2016

2016 @ The Movies Take 67 Cemetery of Splendor (Rak ti Khon Kaen)

Movie review originally published on Facebook - YEAR 3 - COMPLETE LISTING
Critique cinéma d'abord publiée sur Facebook - 3ème ANNEE: - LISTE COMPLÈTE 


2016 @ The Movies Take 67 "Cemetery of Splendour" (Rak ti Khon Kaen) Ever since Thai director Apichatpong Weerasethakul received accolades at the Cannes Film Festival, his name is constantly dropped by every arrogant pompous French film critics (Like, there is any other kind). I have to confess that what they have to say about Apichatpong Weerasethakul's cinema sparked my curiosity almost as much as the fun spectacle of French snob cinephiles correcting each other's pronunciation of "Apichatpong Weerasethakul." At some point, the mere ability to perfectly enunciate the otherworldly patronymic "Apichatpong Weerasethakul" became imbued with near magical properties guaranteeing a review worthy of attention and praise. Consequently, I eagerly seized the first opportunity I encountered to experience a film by Apichatpong Weerasethakul. It is now with great keenness that I embark on a discussion of Apichatpong Weerasethakul's ninth feature before the said review ends up sounding like a Monty Python skit. "Cemetery of Splendour" is structured in a succession of long takes with a single still camera. Each take shows very mundane scenes where very little happens: power shovel digging a hole, young man relieving himself in a bush (#2), kids playing in the dirt, hospital patients sleeping. However, the few scenes of dialogues that briefly interrupt the contemplation introduce layers of meaning that slowly bring the viewer to reconsider the apparent mundanity to each long take. Although every scene seems anchored in tangible reality, Apichatpong Weerasethakul manages to imply a sense of magical realism where ancient beliefs, memories and fantasy become intertwined. The film takes place in a single location - a make-shift hospital in an old school building - where memories exist in simultaneous layers. The camera is perfectly still throughout the two-hour feature with the exception of two slow tracking shots. These shots function as doors to other layers of reality and memory: the abandoned school and the imagined ancient palace that used to stand on the same spot. The film will challenge viewers expectation in terms rhythm and narrative, but is like a hidden treasure of meaning and beauty. "You simply have to open your eyes." Experienced at Moxie Cinema on June 6 in theater 1 with Tatiana Weerasethakulita.



2016 se paie un toile 67ème prise "Cemetery of Splendour" (Rak ti Khon Kaen - sortie française le 2 Septembre 2015) Depuis que le réalisateur thailandais Apichatpong Weerasethakul a été primé à Cannes, son nom est LA référence pour tous critiques cinémas arrogants et pompeux de France et de Navarre (Comme si, il y en avait d'autre sorte). Je dois avouer que ce qu'ils disent du cinéma d'Apichatpong Weerasethakul avait attisé ma curiosité presque autant que le spectacle amusant dun parterre de cinéphiles snobinards corrigeant leur prononciation de "Apichatpong Weerasethakul." À un moment donné, la simple habilité de parfaitement énoncer ce patronyme venu d'un autre monde "Apichatpong Weerasethakul" fit preuve de propriété quasi-magiques garantissant une critique commandant respect et attention. Par conséquent, je ne pouvais resister à l'opportunité de me confronter à une œuvre de Apichatpong Weerasethakul. C'est donc avec grande anticipation que je me lance dans une discussion du neuvième long-métrage de Apichatpong Weerasethakul avant que cette critique commence à ressembler à un sketch des Monty Pythons. "Cemetery of Splendour" est structuré en une succession de longues prises en caméra fixe. Chaque prise dépeint une scène des plus banale: pelleteuse creusant un trou, jeune homme déféquant derrière un buisson, enfants jouant sur une butte de terre, patients endormis sur leur lit d'hôpital. Cependant, les quelques scènes de dialogues qui viennent interrompre la contemplation introduisent des niveaux de lecture qui nous amène à réévaluer l'apparente banalité des longues prises. Bien que chaque séquence semble ancrée dans une réalité tangible, Apichatpong Weerasethakul parvient à suggérer un réalisme magique où croyances ancestrales, souvenirs et inventions s'entremêlent. Le film a une quasi unité de lieu - un hôpital de fortune dans le bâtiment d'une école - où les souvenirs existent simultanément en couches superposées. La caméra est totalement fixe tout au long des deux heures du film à l'exception de deux plans en traveling lents. Ces plans fonctionnent come des portes sur d'autres niveaux de réalité mémorielle: l'école abandonnée et l'ancien palais imaginaire qui se trouvait au même endroit. Le film est un défi lancé au spectateur de par son rythme et sa narration déroutantes, mais c'est comme un trésor caché fort de sens et beauté. "Il te suffit d'ouvrir les yeux." Vu au Moxie Cinema le 16 Juin dans la salle 1 avec Tatiana Weerasethakulita. 

Saturday, June 4, 2016

2016 @ The Movies Take 66 The Lobster

Movie review originally published on Facebook - YEAR 3 - COMPLETE LISTING
Critique cinéma d'abord publiée sur Facebook - 3ème ANNEE: - LISTE COMPLÈTE 


2016 @ The Movies Take 66 "The Lobster" The outlandish premise of this Italian production posits the couple as the cornerstone of human achievement. Failure to find a partner results in a demotion to an animal species (freely selected). Ironically, whether they manage to form a couple or decide to join the illegal single people underground, all human characters seem doomed for a miserable existence of hollow role play. The only beings that have a relatively authentic life are the animals roaming around. The film works best in its first half when we are confined to the rehab facility for single people and its mirror image in the woods. By keeping the rest of society it feeds off-screen, the audience can liken it to our own. However, showing it in the last part of the film, weakens the initial bite of dark satirical humor. The film remains a unique experience not be dismissed. Experienced at Moxie Cinema on June 4 in theater 1 with Susie Nosebleed & KurtisLisping.





2016 se paie une toile 66ème prise "The Lobster" (Sortie française le 28 October 2015) L'idée de départ déjantée de cette production italienne place le couple comme pierre d'angle de l'existence humaine. Ne pas parvenir à trouver un partenaire conduit à être transformé en un animal (de son choix). L'ironie veut que se mettre en couple ou rejoindre le réseau illégal de célibataires amène invariablement à une existence misérable de jeux de rôle insensés. Les seuls êtres qui ont une vie authentique semble être les animaux courants les bois. Le film fonctionne mieux sur sa première moitié quand il s'en tient au centre de réhabilitation pour célibataire et son image inversée dans les sous-bois. En gardant le reste de la société hors-champ, on n'est à même d'imaginer un rapprochement avec la notre. Cependant, la mettre en scène dans la dernière partie du film, affaiblit la satire et l'humour noir du début. Le film reste une expérience unique qui demande que l'on s'y arrête. Vu au Moxie Cinema le 4 Juin dans la salle 1 avec Susie Nosebleed & Kurtis Lisping.